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• Offre de maîtrise: La diversité temporelle des charançons au Panama

Description du projet
• De 1999 à 2017, au centre de recherche sur la biodiversité Barro Colorado Island du Smithsonian Tropical Research Institute au Panama, dix pièges Malaise, adjacents à une parcelle de forêt tropicale établie en 1982 pour l’étude de l’évolution de la forêt, ont systématiquement capturé environ 15 000 spécimens de charançon (famille des Curculionidae) représentant 1 350 espèces. Les spécimens ont été identifiés par un spécialiste du groupe.
• Ce projet computationnel consistera à analyser les changements temporels de la diversité des charançons en relation avec les changements environnementaux (principalement climatiques) et les modifications de la végétation. Les quantités de données des trois jeux de données (insectes, plantes, météorologie) font de cette recherche un projet de haut calibre scientifique.
• La personne recrutée sera supervisée par l’entomologiste Colin Favret et l’écologiste numérique Pierre Legendre, avec la participation de Hector Barrios Velazco, spécialiste des coléoptères tropicaux.

Conditions d’admissibilité
• Intérêt pour l’analyse computationnelle de données de biodiversité et expérience en entomologie
• Diplôme universitaire (B.Sc. ou l’équivalent)
• Bonne communication orale et écrite
Nous encourageons les femmes, LGBTQ+, les autochtones, les individus de toutes les origines, ou avec un handicap, à postuler.

Avantages
• Bourse d’études de 15 000$/an pour 2 ans
• Soutien financier additionnel disponible (assistanats d’enseignement, bourses)
• Conditions de travail flexibles (horaires flexibles, travail à distance)
• Merveilleux environnement de travail : laboratoire d’entomologie sur le site du Jardin botanique de Montréal ; équipe solidaire composée de collègues amicaux

Dates
• Évaluation des dossiers commencera en novembre 2023 mais les candidatures seront considérées jusqu’à ce que le bon candidat ou la bonne candidate soit recruté.
• Le programme d’étude durera deux ans et commencera au trimestre d’hiver ou d’été 2024.

Déposer votre candidature
• Veuillez faire parvenir (1) une lettre de motivation, (2) votre CV, (3) votre relevée de notes (photocopie acceptable), ainsi que (4) le nom et les coordonnées de deux personnes de référence, à : Colin Favret, colin.favret@umontreal.ca.

• Offre de maîtrise en entomopathologie

Nous recrutons un étudiant en entomopathologie et la production d’insectes comestibles! Il ou elle commencera à l’Université de Montréal en septembre 2022.

RÉSUMÉ DU PROJET. La demande globale en protéines animales devrait doubler d’ici 2050. À la parution d’un rapport de la FAO vantant les mérites écologiques et nutritionnels des insectes comestibles par rapport aux viandes conventionnelles, les élevages de ténébrions meuniers, destinés tant à l’alimentation humaine qu’animale, sont en forte expansion. Les élevages d’insectes sont aux prises avec des problèmes d’élevage principalement liés aux pathogènes. Malgré l’urgence d’agir, encore trop peu de recherches ont exploré les mesures à entreprendre pour prévenir ces dits pathogènes et sur les méthodes pour améliorer l’immunité des ténébrions meuniers en élevage. C’est pourquoi ce projet a comme objectif de caractériser les différentes souches de ténébrion meunier et de déterminer les méthodes permettant d’améliorer leur résistance aux pathogènes.

PROFIL RECHERCHÉ. La personne recrutée a un diplôme universitaire au baccalauréat dans un domaine en biologie et un intérêt pour l’entomologie. Elle doit aussi répondre aux conditions d’admissibilité du Département de sciences biologiques à l’Université de Montréal.

RÉMUNÉRATION. Bourse de 15000$/an (suppléments disponibles)

DURÉE. 2 ans, commençant septembre 2022

LIEU. Institut de recherche en biologie végétale, situé au sein du Jardin botanique de Montréal

DIRECTION. Colin Favret et Étienne Normandin

POSTULER. Faites parvenir votre curriculum vitæ, une lettre de présentation d’une page, et votre relevé de notes à l’attention d’Étienne Normandin (etienne.normandin-leclerc@umontreal.ca). Le poste demeure ouvert jusqu’à ce que le meilleur candidat soit trouvé.

• Le nouveau-né: Dr Dabré

Toutes nos félicitations au nouveau docteur ! Élisée a soutenu avec succès sa thèse le 28 mars 2022 et a depuis déposé la version finale à l’université : Effets des inoculants de champignon mycorhizien arbusculaire et de rhizobactéries sur les insectes du soja. Les inoculants de micro-organismes du sol sont souvent utilisés en agriculture pour stimuler la croissance et donc le rendement de diverses cultures, dont le soja. Cependant, on ne sait pas comment ces inoculants pourraient affecter les insectes nuisibles se nourrissant des plantes. Peut-être que les inoculants, en stimulant la croissance des plantes, contribuent à fournir un repas plus gros et plus sain aux insectes herbivores, augmentant ainsi les effets négatifs des ravageurs. Alternativement, si les inoculants augmentent la santé et la vigueur des plantes, pourraient-ils aider les plantes à se défendre contre les insectes herbivores? Enfin, si les insectes herbivores sont affectés par la présence d’inoculants du sol, positivement ou négativement, ces effets pourraient-ils être transmis au niveau trophique supérieur, c’est-à-dire aux prédateurs et parasites des insectes herbivores ?

La thèse d’Élisée est composée de trois chapitres scientifiques, chacun examinant ces questions à différents niveaux : les premier et deuxième niveaux trophiques (pucerons sur soja) ; le troisième niveau trophique (prédateur et parasitoïde du puceron du soja) ; la communauté d’insectes dans un champ agricole.

Dans son premier manuscrit, il a découvert que, dans un environnement de laboratoire, la présence Dans son premier manuscrit, Élisée a découvert que, du moins au laboratoire, la présence d’inoculants de champignons mycorhiziens arbusculaires et de rhizobactéries augmenterait à la fois la croissance du soja lui-même, ainsi que la croissance de la population du puceron du soja. Il y a eu un effet synergique où les deux inoculants ont stimulé la croissance des populations de plantes et de pucerons plus que l’un des inoculants seul.

Dans son deuxième manuscrit, Élisée a pris le même système modèle et a mesuré le temps de Dans son deuxième manuscrit, Élisée a pris le même système modèle et a mesuré le temps de développement et d’autres paramètres de santé d’une coccinelle prédatrice et d’une guêpe parasitoïde se nourrissant de pucerons élevés sur des plantes poussant dans un sol inoculé. Dans cette expérience, il a découvert que, quels que soient les effets de l’inoculation sur les pucerons du soja, ils n’étaient généralement pas transférés au niveau trophique suivant.

Enfin, dans son troisième manuscrit, publié dans PLOS ONE, Élisée a examiné les effets, sur la communauté d’insectes, de l’inoculation au champ de champignons mycorhiziens à arbuscules et de rhizobactéries, ainsi que les effets sur la communauté d’insectes de différents niveaux de colonisation mycorhizienne des racines du soja. Tout comme l’inoculation a stimulé la croissance des colonies de pucerons lors de sa première expérience, Élisée a constaté une plus grande abondance d’insectes piqueurs-suceurs (notamment du puceron du soya et des cicadelles) dans les parcelles traitées à l’inoculant. Cependant, et contrairement à ce constat, il a trouvé une corrélation négative entre le taux de colonisation mycorhizienne et l’abondance et la diversité des insectes herbivores piqueurs-suceurs et broyeurs. C’est un système d’étude très compliqué : outre les micro-organismes inoculés, le milieu agricole « naturel » possède également une flore indigène dont Élisée n’a pu mesurer l’abondance et la diversité.

Le jury de soutenance de thèse d’Élisée : codirecteur Mohamed Hijri, Élisée Emmanuel Dabré, superviseur Colin Favret, évaluatrice externe Annie-Ève ​​Gagnon, et président du jury Pierre-Luc Chagnon (pas sur la photo, membre du jury Valérie Fournier).

• Dabré ÉE, Lee Soon-Jae, Hijri M, Favret C. 2021. The effects of mycorrhizal colonization on phytophagous insects and their natural enemies in soybean fields. PLOS ONE 16(9): e0257712. DOI: 10.1371/journal.pone.0257712

• Adwa termine sa maîtrise

Le mémoire d’Adwa ABDOU ALI vient d’être formellement accepté par l’université ! Ses recherches, culminant dans son mémoire intitulé Insectes de la couronne du palmier dattier dans la phoeniciculture traditionnelle et nouvelle à Djibouti, ont comparé l’abondance de plusieurs insectes potentiellement nuisibles des palmiers dattiers dans les vergers modernes et en monoculture, et dans les vergers plus anciens, traditionnels et en polyculture, le genre qu’on pourrait trouver autour des oasis. Les deux types de vergers abritaient des ravageurs potentiels, mais les modernes avaient plus de ravageurs spécialistes du dattier, alors que les vergers traditionnels avaient une plus grande abondance de ravageurs généralistes.

Adwa prépare ses pièges dans une palmeraie moderne

Une palmeraie traditionnelle

Voici le résumé :

Ces dernières années, l’insécurité alimentaire et la pauvreté de la population djiboutienne en particulier rurale ne cessent d’accroitre à cause de la croissance démographique et l’élévation des prix des denrées alimentaires mondiales.

De ce fait, le gouvernement djiboutien s’est orienté vers le développement de l’agriculture durable par le biais de la phoeniciculture. Cette dernière s’adapte bien aux conditions pédoclimatiques difficiles de la République de Djibouti. Des introductions massives de palmier dattier ont eu lieu pour restaurer les anciennes palmeraies traditionnelles (polycultures et en étage) et la création ou l’extension des nouvelles palmeraies, orientées vers la monoculture.

Cependant, le pays connait des contraintes importantes dans le domaine phytosanitaire : l’absence d’infrastructure, l’insuffisance de savoir-faire et l’inexistence d’études sur les ravageurs de cette culture.

Dans un but ultime de protéger et d’augmenter les rendements phoenicicoles djiboutiens, ce présent travail évalue la susceptibilité des palmeraies aux insectes ravageurs. Pour atteindre cet objectif, une comparaison de l’entomofaune des deux modèles de palmeraies, traditionnelle et nouvelle, a été réalisée à l’aide de pièges composés placés sous la couronne du palmier dattier. L’expérience a été menée du 20 juin au 2 septembre 2018, dans six vergers repartis sur trois sites.

Les prélèvements dans ces palmeraies ont montré l’existence d’une diversité d’insectes d’une part, et d’autre, ils ont révélé la présence et l’abondance de ravageurs spécialistes dans les palmeraies monoculturales. Il est ajouté que les ennemis naturels ont été observés en abondance dans les palmeraies traditionnelles mais leur diversité spécifique n’a pas démontré de patron.

Enfin, cette étude contribue à la connaissance de la diversité des insectes et l’existence des ravageurs dans les palmeraies djiboutiennes. Ces ravageurs peuvent avoir des impacts sur le rendement suivant le modèle d’habitat de palmeraie, d’où l’intérêt d’élaborer de moyens de lutte adéquats.

Félicitations Adwa !

• Thomas reçoit son doctorat

En avril 2018, Thomas Théry a soutenu avec succès sa thèse de doctorat. Presque un an plus tard, son ancien directeur célèbre l’aboutissement des études de son premier étudiant doctoral. Intitulé, Systématique du genre Essigella (Hemiptera : Sternorrhyncha) au moyen de données moléculaires, la thèse de Thomas a présenté trois chapitres publiés.

Les espèces du genre de puceron Essigella se trouvent naturellement qu’en Amérique du Nord, se nourrissant le long des aiguilles des pins. La taxinomie du genre a été révisée dernièrement par John Sorensen en 1994. Il a utilisé des méthodes morphométriques multi-variées, difficiles, longues, mais utiles, pour délimiter les espèces du genre. Thomas a voulu corroborer ou contester les concepts de taxon de Sorensen en utilisant des méthodes moléculaires. Dans son premier chapitre, publié dans Insect Systematics and Diversity, Thomas a utilisé des gènes du noyau, la mitochondrie, et le symbiote obligatoire Buchnera aphidicola des pucerons, et plusieurs méthodes moléculaires de délimitation d’espèces. Ce fut en effet un soulagement et un plaisir de constater que, globalement, ses résultats corroboraient ceux de Sorensen.

Thomas a cependant trouvé quelques espèces supplémentaires. Il les a décrit et les a nommé officiellement dans sa publication de suivi dans ZooKeys. Les descriptions des nouvelles espèces étaient novatrices en ce qu’il a utilisé des différences au niveau des nucléotides comme caractères de diagnostic. Ce genre de caractère est rarement utilisé en taxonomie animale et jamais auparavant avec des pucerons. Pour ne pas trop susciter la controverse, Thomas s’est assuré d’inclure également des diagnostics morphologiques! Le troisième chapitre de la thèse de Thomas était en fait le premier publié. Nous avons déjà décrit les travaux sur le puceron du pin de Monterey colonisant de nouvelles régions géographiques.

Thomas a décroché un emploi à temps plein à l’Insectarium de Montréal, juste à côté du Centre de la biodiversité. Nous sommes donc ravis de le voir régulièrement alors qu’il vient travailler sur ses coléoptères à la collection Ouellet-Robert. Oui, cela signifie que malgré le fait qu’il ait travaillé sur les pucerons pour son doctorat, nous n’avons pas réussi à extraire l’histéridé de ce coléopteriste. Nous sommes fiers de toi tout de même, Dr Théry, félicitations!

Thomas et son jury de soutenance de thèse: Chris Cameron, Liliana Perez, Luc Brouillet, Colin, Jade Savage.

Théry T, Kanturski M, Favret C. 2018. Molecular phylogenetic analysis and species delimitation in the pine needle-feeding aphid genus Essigella(Hemiptera, Sternorrhyncha, Aphididae). Insect Systematics and Diversity, 2(4):1;1-15. DOI: 10.1093/isd/ixy006

Théry T, Kanturski M, Favret C. 2018. Molecular data and species diagnosis in Essigella Del Guercio, 1909 (Sternorrhyncha, Aphididae, Lachninae). ZooKeys, 765: 103-122. DOI: 10.3897/zookeys.765.24144

Théry T, Brockerhoff EG, Carnegie AJ, Chen Rui, Elms SR, Hullé M, Glatz R, Ortego J, Qiao Gexia, Turpeau É, Favret C. 2017. EF-1α DNA sequences indicate multiple origins of introduced populations of Essigella californica(Hemiptera, Aphididae). Journal of Economic Entomology, 110(3): 1269-1274. DOI: 10.1093/jee/tox026

• Le labo mis en vedette par la SEQ

Les membres du labo ont été mis en vedette dans le numéro de printemps (2018) d’Antennae, le Bulletin de la Société d’Entomologie du Québec.

• Anaïs gagne meilleure présentation au symposium du département

Meilleure présentation en écologie et évolution au 17e symposium. Félicitations Anaïs!

• Thomas Théry gagne un prix d’excellence en enseignement

Thomas a gagné un prix d’excellence de l’Université de Montréal pour son enseignement en tant qu’auxiliaire en enseignement.

• Étienne Normandin: Coordonnateur de collection

Nous avons recruté Étienne Normandin comme coordonnateur de la collection Ouellet-Robert. Bienvenu Étienne! Vous pouvez lui envoyer vos félicitations: qmor.umontreal@gmail.com

• Un bel exposé du laboratoire dans le journal des étudiants

L’ «ARNmessager» est un journal des étudiants en biologie et ils ont publié un très bel exposé sur le Laboratoire de Colin Favret et la collection entomologique.