Personnel actuel (voir les anciens ou les stagiaires)
Julio RIVERA
Chercheur postdoctoral et systématitien des mantes religieuses, Julio travaille en collaboration avec l’Insectarium de Montréal pour étudier les mantes religieuses de la forêt tropicale atlantique brésilienne. Il prépare une révision taxinomique de ces insectes charismatiques et fait appel aux chercheurs citoyens pour photographier et documenter leur diversité et leur répartition. Il participe à la création d’applications de vision numérique pour aider à identifier automatiquement ces insectes, ainsi qu’à l’élaboration de protocoles permettant l’élevage de certaines espèces pour qu’elles fassent partie des expositions vivantes à l’Insectarium.
Malek KALBOUSSI
Pour ses recherches doctorales, Malek applique les méthodes de codage à barres d’ADN à haut débit qu’elle a développées au cours de ses travaux de maîtrise. Co-supervisé par Annie-Ève Gagnon à Agriculture et Agroalimentaire Canada, Malek cherche à comprendre si et comment les bandes fleuries pourraient abriter une diversité d’insectes ennemis naturels des ravageurs des cultures de laitue. Elle utilise le méta-codage à barres pour mesurer à la fois (1) la diversité et l’abondance des prédateurs et des parasitoïdes dans les bandes fleuries (2) et l’identité de leurs proies et hôtes. Lorsque ces derniers sont des pucerons, elle peut utiliser les séquences d’ADN de l’endosymbiote bactérien obligatoire des pucerons, Buchnera aphidicola. Plusieurs des espèces nuisibles les plus endommageant de la laitue sont en effet des pucerons, notamment le puceron de la laitue Nasonovia ribisnigri.
Chloé LOSIER
Chloé, étudiante à la maîtrise, étudie des différentes souches ou variétés de vers de farine, ou ténébrion meunier, Tenebrio molitor, pour voir si elles ont une résistance différentielle aux bactéries pathogènes. Ce projet d’entomopathologie a débuté par une évaluation des performances de différentes souches de ténébrions dans différentes conditions d’élevage. Si les souches démontrent des performances différentes en fonction des conditions abiotiques, comment réagiront-ils lorsque les vers de farine sont stressés par des conditions pathologiques? Et comment les conditions abiotiques pourraient-elles réduire ce stress? Alors que les insectes en général et les vers de farine en particulier deviennent une source alimentaire de plus en plus importante pour la consommation humaine et animale, les résultats des recherches de Chloé auront des implications sur les pratiques d’élevage dans les fermes d’insectes.
Catherine HÉBERT
Catherine est membre de longue date du laboratoire, ayant excellé dans quatre stages de recherche de premier cycle, notamment en publiant trois articles sur la taxonomie des pucerons et en explorant la diversité des micro-hyménoptères parasitoïdes à la Station de Biologie des Laurentides. Pour ses recherches de maîtrise, Catherine poursuit ce travail en se penchant spécifiquement sur la diversité et la taxonomie des Mymaridae du Québec. Mesurant moins d’un millimètre de long, les mymaridés sont parmi les plus petits de tous les insectes. En tant que parasitoïdes des œufs, ces minuscules guêpes frappent au-dessus de leur poids, sur le plan écologique, aidant à contrôler les populations d’autres insectes, notamment les ravageurs agricoles et forestiers.
Nos diplômés
Malek KALBOUSSI
Pour son projet de maîtrise, Malek a développé des méthodes d’acquisition de barcodes d’ADN de centaines d’individus d’insectes à la fois. En particulier, le séquençage d’ADN dite de nouvelle génération permet le mélange d’échantillons en forme liquide et ensuite le dé-multiplexage des séquences à l’ordinateur (in silico). Cette technique sera utile pour quantifier et comparer la diversité d’insectes dans des différents milieux. Son mémoire est disponible en ligne.
Élisée Emmanuel DABRÉ
Les champignons mycorhizes arbusculaires (MA) et les bactéries rhizobium forment des symbiose avec près de 80% des plantes actuelles dans un partenariat gagnant-gagnant. Les deux sont utilisés comme inoculants dans des systèmes agricoles du fait de leurs effets sur la croissance et la nutrition de la plante. Ainsi, en modifiant la physiologie et la chimie des plantes, ces micro-organismes peuvent indirectement influencer les niveaux trophiques supérieurs, notamment les insectes phytophages et leurs ennemis naturels (parasitoïdes et prédateurs). Du fait de ce rôle, le projet de doctorat d’Élisée a eu pour but de mesurer les effets des micro-organismes associés aux racines du soja sur les populations d’insectes herbivores, leurs ennemis naturels, et l’ensemble de la communauté d’insectes. Pour cela, il a fait un inventaire d’insectes dans des champs de soja inoculé avec des micro-organismes; ii) il a évalué les effets des micro-organismes symbiotiques sur le puceron du soja, Aphis glycines Matsumura et iii) il a évalué l’impact de ces mêmes micro-organismes sur un prédateur et un parasitoïde du puceron du soja. Sa thèse est disponible sur Papyrus.
- Dabré ÉE, Lee SJ, Hijri M, Favret C. 2021. The effects of mycorrhizal colonization on phytophagous insects and their natural enemies in soybean fields. PLoS ONE, 16(9)(e0257712): 15 pp. DOI: 10.1371/journal.pone.0257712
- Dabré ÉE, Hijri M, Favret C. 2022. Influence on soybean aphid by the tripartite interaction between soybean, a rhizobium bacterium, and an arbuscular mycorrhizal fungus. Microorganisms, 10(6): 1196. DOI: 10.3390/microorganisms10061196
- Dabré ÉE, Brodeur J, Hijri M, Favret C. 2022. The effects of an arbuscular mycorrhizal fungus and rhizobium symbioses on soybean aphid mostly fail to propagate to the third trophic level. Microorganisms, 10(6): 1158. DOI: 10.3390/microorganisms10061158
Adwa ABDOU ALI
La culture du palmier dattier est devenu à Djibouti une priorité nationale dans le secteur agricole. Cependant, le développement des palmeraies s’est heurté à différents types de contraintes d’ordre abiotique et biotique avec notamment une prolifération des insectes phytophages et des acariens très dommageables. Le projet de maîtrise d’Adwa s’est donné pour objectif principal de connaître la diversité de l’entomofaune du dattier. Elle a trouvé que les palmeraies modernes et monoculturales abritent plus d’insectes potentiellement néfastes spécialistes du dattier, mais que les palmeraies traditionnelles et polyculturales abritent une plus grande abondance de potentiels ravageurs généralistes. Elle a aussi étudié le diversité des insectes bénéfiques dans les deux types de vergers. Là, les résultats étaient plus nuancés, mais elle a tout de même trouvé que les communautés d’Hyménoptères des palmeraies monoculturales étaient plus homogènes entre elles, que celles des palmeraies traditionnelles. Le mémoire d’Adwa est disponible sur Papyrus.
Thomas THÉRY
La thèse de Thomas décrit l’évolution et la spéciation d’Essigella, un genre appartenant à la famille des Aphididae (pucerons) trouvé sur des conifères, particulièrement les pins. Toutes les espèces se trouvent uniquement en Amérique du nord sauf une, Essigella californica (Essig), qui cause maintenant des ravages dans des plantations à l’étranger. Parmi d’autres, Thomas a utilisé des données de séquences d’ADN mitochondrial et nucléaire, de même que celle de sa bactérie symbiote obligatoire, Buchnera aphidicola (Wikipédia). Il a fini en 2018 avec trois beaux articles. Au long de son parcours, Thomas s’et distinguer de différentes façons, par exemple en gagnant le Prix du Recteur pour son excellence en enseignement. Sa thèse est disponible sur Papyrus.
- Théry T, Kanturski M, Favret C. 2018. Molecular data and species diagnosis in Essigella Del Guercio, 1909 (Sternorrhyncha, Aphididae, Lachninae). ZooKeys, 765: 103-122. DOI: 10.3897/zookeys.765.24144
- Théry T, Kanturski M, Favret C. 2018. Molecular phylogenetic analysis and species delimitation in the pine needle-feeding aphid genus Essigella (Hemiptera, Sternorrhyncha, Aphididae). Insect Systematics and Diversity, 2(4):1;1-15. DOI: 10.1093/isd/ixy006
- Théry T, Brockerhoff EG, Carnegie AJ, Chen Rui, Elms SR, Hullé M, Glatz R, Ortego J, Qiao Gexia, Turpeau É, Favret C. 2017. EF-1α DNA sequences indicate multiple origins of introduced populations of Essigella californica (Hemiptera, Aphididae). Journal of Economic Entomology, 110(3): 1269-1274. DOI: 10.1093/jee/tox026
Alexandre LEBLANC
Alexandre a obtenu sa maîtrise à la fin de l’année 2016 sur l’écologie des parasitoïdes et hyperparasitoïdes du puceron du soja. Son principal directeur de maîtrise était Jacques Brodeur. Son mémoire est disponible sur Papyrus.
Stagiaires de programmes de maîtrise spéciaux
Laurent SIMON… une maîtrise en biologie quantitative et computationnelle.
Vincent BÉLANGER… une maîtrise en biologie quantitative et computationnelle.
Sabrina ST-PIERRE travaille actuellement sur une maîtrise en biologie quantitative et computationnelle.
Zachary BÉLISLE travaille actuellement sur une maîtrise en biologie quantitative et computationnelle.
Mehdi OUAZZANI TOUHAMI a reçu une maîtrise en environnement et développement durable en 2022. Son stage de recherche, effectué l’été et l’automne 2021, était sur la diversité des diptères de la famille Phoridae capturés dans des pièges aspirateurs dans les Laurentides. Il les a trié et identifié, il a fait des analyses de diversités alpha et bêta temporelles, et il a validé ces identifications morphologiques avec des séquences d’ADN.
Vincent LESSARD a complété une maîtrise en biologie quantitative et computationnelle en 2018. Pour le faire, il a effectué deux stages de recherche au sein de notre laboratoire. En premier lieux, il a étudié la diversité alpha et bêta des insectes de la forêt laurentienne. Ce travail a contribué a un bel article dont Vincent était parmi les auteurs. Pour son deuxième stage, Vincent a modélisé et cartographié la répartition de certaines espèces d’odonates au Québec. Dans ce context il a contribué a un jeu de données importantes qui a été publié en 2020.